Triumph TR6 1973

9a) Etat des lieux avant remontage du moteur

Mercredi 24/02/2010...

Je dois faire aujourd'hui un mea culpa...
En effet, à plusieurs reprises, d'aucuns et d'aucunes, m'ont fait le reproche d'être trop technique dans mes propos...
Et je dois reconnaitre après relecture que c'est la vérité...

Pourtant, pour ma défense, je me dois aussi de dire que la restauration d'une voiture, quelle qu'elle soit, est une opération éminemment technique et qu'à ce titre le compte rendu de ces travaux doit, à mon sens, avoir une connotation technique qui permette aux initiés d'apprécier la valeur de ces travaux...

Cela dit, et comme la plupart d'entre vous vient ici par amitié pour moi, je vais dorénavant essayer de conserver le côté technique et d'ajouter des explications qui seront plus abordables aux profanes...

Ce ne sera pas facile et je vous prie d'être indulgent...

Etat des lieux donc au jour d'aujourd'hui ...

J'ai reçu la plupart des pièces que j'ai commandée à part deux colis qui sont en cours d'acheminement...

Mon cousin mécano préféré est sur le point de revenir de Guadeloupe, reposé, et en pleine forme pour porter l'estocade à cette mécanique anglaise...
( l'automobile est probablement le seul secteur où je tolère l'arrogance de nos meilleurs ennemis les rosbifs )...

J'ai galéré pendant deux jours complets pour nettoyer à fond toutes les pièces du moteur et les tenir prêtes au remontage. J'ai bouffé du cambouis et des vapeurs de dissolvant à en être écoeuré...

Mais je suis parvenu à mes fins...( taureau n'oubliez pas )..!

Voici quelques photos des derniers événements...



Il s'agit du collecteur d'échappement que j'ai rebaptisé "Menhora" dérouillé et repeint...C'est par là que le moteur évacue les gaz brulés...



Sur cette table repose la plupart des pièces mobiles internes du moteur, nettoyées et soigneusement vérifiées...

Au cours de ces vérifications j'ai découvert l'usure anormale de l'arbre à cames et de certains poussoirs...

L'arbre à cames est un axe qui comporte des "bosses" qui, en tournant, poussent (avec des poussoirs) des tiges qui elles mêmes poussent des basculeurs qui ouvrent les soupapes...ouf !

Toutes ces "bebêtes" se doivent de fonctionner avec des jeux très stricts et toute usure anormale remet ces jeux en question (l'ai je bien descendu ? )...




Ici on voit des traces d'usure importantes sur cette came (bossage)...
Solution ? Remplacement bien sûr et comme c'est le même prix j'en profite pour commander l'arbre à cames "qui va bien" celui qui équipe les versions 150 CV, accompagné d'un jeu complet de poussoirs (c'est la pièce qui est en contact direct avec la came ) ça va envoyer sévère...Tudieu...!

Souvenez vous je vous avais dit aussi que l'axe des culbuteurs était trop usé...



L'emplacement marqué par les flèches montre l'étendue des dégâts...Creusé sur presque 1 mm et pour tous les culbuteurs c'est pareil...



Voici le neuf....Edifiant non ? Ce genre d'usure réduit à néant toute volonté de réglages de jeu entre soupapes et culbuteurs, et en plus ça fait du bruit...Problème réglé...non mais !




Ca c'est le carter moteur (ce qui contient l'huile), il était garni d'une couche de presque 1 cm de boue.
Des résidus d'huile caramélisée et de poussière...

En fait à cette époque, les huiles et les filtres à huile étaient bien moins performants qu'aujourd'hui et les espacements de vidange étaient très cours (5000 kms en moyenne parfois moins pour les voitures de sport) ce qui explique que certains utilisateurs allongeaient un peu ces périodes par soucis d'économie...

Mauvais calcul ..! Car tous ces résidus, avant de s'agglomérer au fond du carter, circulent partout dans le moteur et l'abrasion cause ce genre de dégâts.

C'est pourquoi j'ai commandé un adaptateur qui permet de monter un filtre à huile moderne (filtration de l'ordre de 5 à 10 microns en comparaison de 2 à 5 centièmes de mm pour les anciens) ce qui devrait améliorer considérablement les choses...Je ne vais pas espacer mes vidanges pour autant bien entendu...!

La semaine prochaine je dois récupérer ma culasse rectifiée avec de nouvelles soupapes d'échappement et de nouveaux guides sur lesquels j'ai fais monter des joints d'huile qui n'existaient pas à l'origine.

Ensuite je dois emmener le couvercle de la boîte de vitesse chez un mécano qui doit me le percer et le tarauder pour implanter les switchs (interrupteurs) qui permettent le fonctionnement de l'overdrive.

C'est une opération simple mais qui nécessite des forêts (mèches) et tarauds (sorte de vis très affutées qui permettent de créer un filetage dans un trou) au côtes anglaises et que je ne possède pas.


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24/02/2010
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